fin nuit —
Gabriel, mon grand-père maternel m’a humanisé par son humanité. Bizarre. Jusqu’à il y a peu, je ne me souvenais de rien. Quelques bribes : à dada sur mon bidet… youuuu en me renversant en arrière. On a trié les lentilles ensemble pour en enlever les cailloux (avant, c’était une obligation).
Je suis sa manière d’être avec les autres. Ce doit être pour ça que je n’ai jamais vu d’inconvénient à parler avec les gens âgés. Élio avec nous, ça ressemble. La relation d’égalité dans le couple, ce doit être lui aussi, comme maman.
Culte orthodoxe sur France Culture. Il dit peur de la souffrance et de la mort, comme les bouddhistes : peur de la naissance (je ne comprends pas pourquoi), de la souffrance et de la mort. Et il embraie sur la religion et la résurrection qui libère…
Bof.
Le peur fondamentale, elle vient pas de ça mais de nos sales conditions de vie dans un monde qui ne veut qu’une chose, nous éliminer : décivilisation de domination. Pourquoi ? Parce que certains veulent toute la place par peur de la vie, des humains, de l’humain, des femmes (c’est pour ça qu’ils sont misogynes). Et donc pour supprimer leur peur ils veulent en supprimer la cause, les autres. Quels cons, la cause n’est pas les autres, la cause, c’est leur propre connerie / leur inhumanité / le fait d’en vouloir aux autres et de leur faire payer. Cons ! Jamais ils n’arriveront à supprimer leur peur parce que c’est eux qui la crée. Jamais ils ne seront satisfait.
Seule solution pour eux : arrêter de penser con et vivre humain.
9h22 —
Psychologie cognitive (dans l’émission religieuse juive, Talmudique), développement personnel, religion, culture, arts, yoga, sport… tant qu’on reste en décivilisation de domination c’est comme de pisser dans un violon. Ça sert à rien. Pire, ça valide décivilisation de domination comme le meilleur des mondes alors que c’est le pire.
Passons d’abord en civilisation de relation humaine interactive bienveillante. Après, on pourra faire œuvre utile avec tout ça entre humains.
Rien CONTRE l’autre (c’est en même temps CONTRE soi car on est intimement liés).
Tout AVEC l’autre, en bienveillance.
Pas de punition, pas de domination, on fait chacun notre tri humain / inhumain et on élimine l’inhumain qui nous tue.
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Mon humanité froissée des blagues salaces et de toute misogynie, elle vient de Gabriel, mon grand-père maternel, un humain un vrai, qui a vécu toute la guerre de 14 dans les tranchées, a été gazé et prisonnier à la toute fin, la totale.
Comment a-t-il pu rester humain ?
Avec des conneries de la religion comme ce tableau dans la chambre de la tante Marcelle, le visage de Jésus en croix sanguinolent sous les épines de la couronne d’épines. Et la phrase au bas « ce n’est pas pour rire que je t’ai aimé ».
Il faut vraiment être sacrément dominant pour sortir des conneries pareilles et écraser de domination ceux qui n’y sont pour rien et qui subissent déjà domination et inhumanité à 1 000 %. Et une couche de plus… c’est pas la dernière.
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Une éthologue hier soir sur France Inter : démarche scientifique = s’interroger, bien poser la question, émettre une hypothèse, faire une expérience et apprendre la réponse à la question par les résultats.
Finalement, depuis tout petit, je suis un chercheur en relation humaine d’après mon vécu. Exemple en 2019, envoi d’un poisson d’avril à notre DG. Très instructif sur l’inhumanité de la hiérarchie, même si ses sbires se sont freinés à mort pour ne pas se dévoiler.
But : mettre l’humain au bon niveau qui lui revient = le premier. Sinon, ça ne marche pas / ça colle pas. Décivilisation de domination est inhumain. Seule la civilisation de relation humaine interactive et bienveillante est ad hoc, comme dirait le Capitaine.
La chercheuse éthologue va dans les écoles pour regonfler ceux qui pensent pas pouvoir arriver à la hauteur de leurs rêves qu’ils n’ont même pas.
Elle a eu une expérience positive à l’école. Elle était mauvaise en math. Et une prof de math (pas la prof principale) leur a demandé ce qu’ils voulaient faire plus tard. Elle a dit « éthologue » (étude des comportements des animaux dans leur milieu). Elle pensait que c’était raconter des histoires et c’est ce qu’elle voulait faire. La prof s’est renseignée et a vu qu’il lui fallait faire des maths pour cette filière scientifique. De ce fait, la prof l’a boosté, soutenue, aidée, pour atteindre le niveau et y arriver. Sa conclusion, tout le monde peut rêver et arriver à la hauteur de ses rêves. Genre de témoignage qui font du bien à l’humain.